10 règles pour éviter les fautes d’orthographe
En matière d’orthographe, il y a beaucoup à dire. Personnellement je constate que, sans vouloir paraitre « vieux jeu », on a tendance à ne plus savoir écrire et que ce que l’on apprend aujourd’hui dans les écoles est loin d’être équivalent à l’enseignement que l’on recevait en la matière il y a 20 ou 30 ans en arrière ! Et je parle en connaissance de cause, renseignant jour après jour quantité de personnes, jeunes et moins jeunes, sur les règles de grammaire et d’orthographe de notre belle et chère langue française… Ce que je déplore le plus aujourd’hui, c’est que notre propre dictionnaire s’adapte au parler des « d’jeunes » (sous prétexte que notre langue est vivante et donc évolutive) et non l’inverse, c’est ce que j’appellerai un nivellement par le bas et non une revalorisation de la langue française. Je m’appliquerai donc dans cet article à mettre en exergue quelques règles de base, en toute humilité, en essayant de faire court et simple pour être à la portée de tous.
Voici donc 10 règles pour éviter les fautes d’orthographe :
Règle n°1 : les accents sur les « a »
Quand met-on un accent sur le « a » ?
Quand le « a » est devant un verbe à l’infinitif, il prend systématiquement un accent grave. Quand il s’agit du verbe « avoir » conjugué, il convient de l’écrire sans accent.
Exemples : J’ai du mal à croire (verbe à l’infinitif qui suit) que l’on se soit trompé. Il a (on peut dire « avait ») du mal comprendre.
Règle n°2 : « ez » ou « er » à la fin d’un verbe
Si vous conjuguez un verbe, c’est-à-dire qu’un sujet précède obligatoirement le verbe, vous devez impérativement mettre « ez ». A l’inverse, quand deux verbes se suivent, le deuxième est nécessairement à l’infinitif et donc sa terminaison est « er » pour les verbes du 1er groupe, « ir » pour les verbes du deuxième groupe et « ire ou re » pour les verbes du troisième groupe. Exemples : Vous devez (2ème personne du pluriel qui précède un verbe à conjuguer) joindre une attestation à vos documents. Vous devez orchestrer (orchestrer est le verbe à l’infinitif et est lui-même précédé d’un verbe conjugué) ce spectacle de main de maître.
Règle n°3 : le COD (complément d’objet direct) et ses accords
Quand un COD est placé avant une subordonnée relative ou entre un sujet et son verbe conjugué, alors il y accord.
Exemple : Je les ai mises dans son sac. (On fait allusion ici à des choses d’un genre féminin que l’on a introduit dans son sac, comme des chaussures par ex.)
Exemple 2 : Voici toutes les informations que j’ai transmises (accord entre le participe passé et le nom commun qui précède la subordonnée relative).
Règle n°4 : la concordance des temps
« Si j’aurais su, j’aurais pas venu ! » Qui n’a pas entendu cette phrase culte d’un vieux film en noir en blanc pour ne pas le citer ! Le problème, lorsque l’on voit ou on entend une pareille ineptie, on la prend pour argent comptant, c’est-à-dire que l’on croit que c’est la bonne façon de le dire ou de l’écrire, que nenni ! A chaque fois qu’une phrase commence par le conditionnel (si), le premier verbe est à l’imparfait et celui qui suit dans la phrase d’après se conjugue au conditionnel.
Exemple : Si j’avais appris mes leçons bien avant, j’aurais réussi haut la main ! Je ne vais pas ici vous embrouiller l’esprit avec les notions de plus-que-parfait et de conditionnel futur que nous mettrons de côté pour le moment.
Règle n°5 : « tout ou tous » ?
C’est pourtant si simple ! On utilise « tout » quand il est utilisé comme adjectif (c’est-à-dire qu’il s’accorde en genre et en nombre) et « tous » quand on doit faire appel à la notion de nombre.
Exemple : Tout le monde est content, ils ont tous repris de la tarte aux pommes. Ces fleurs sont toutes jolies, ils les ont tous cueillies (sous-entendu, ce ne sont que des garçons qui ont cueilli les fleurs).
Règle n° 6 : « c’est ou s’est » ?
« C’est » est systématiquement employé en début de phrase ou après une virgule, il est utilisé pour démontrer ou affirmer quelque chose.
Exemple : J’ai le vertige depuis toujours, c’est certain ! A l’inverse, « s’est » est le pronominal de l’auxiliaire être, cela revient à dire que le sujet qui le précède est maître de l’action qui se déroule.
Exemple : Le skieur s’est illustré de façon brillante durant les épreuves.
Règle n°7 : « ces ou ses » ?
« Ces » fait partie de la famille des démonstratifs (on peut dire ceux-ci ou ceux-là) tandis que « ses » fait partie de la famille des adjectifs possessifs (on peut dire les siens).
Exemple : Ces fleurs sont ravissantes (on les montre). Il a mis ses chaussons (ce sont les siens).
Autre exemple combiné : Sans ses chaussons, il va prendre froid, c’est sûr ! Donne-lui ces (ceux-là) chaussons qui trainent et qui ne sont à personne a priori.
Règle n°8 : transformer un adjectif en adverbe
Quand on doit transformer un adjectif en adverbe, on ajoute le suffixe « ment » à la racine du mot.
Exemple : « gentil » devient « gentiment ». Quand la prononciation change (un adjectif finissant par le son « en » peut donner une phonétique en « ament » quand il devient adverbe) alors on double le « m » avant le suffixe. Exemple : apparent devient apparemment, élégant devient élégamment, etc.
Règle n°9 : « et & est »
« Et » est une conjonction de coordination au même titre que « ou, donc, or, ni, car ». Ces petits mots invariables font le lien entre deux idées au sein d’une même phrase.
Exemple : Jean et Thibault sont de bons amis. Jean s’entend très bien avec Thibault car il est un très bon ami à lui. « Est » correspond à la troisième personne du singulier de l’auxiliaire être. A ce titre, il peut être remplacé par « était » si on a une hésitation entre les deux mots. Exemple : Il est (était) de bonne composition, jamais il ne se fâche (fâchait).
Règle n°10 : « sait » et « s’est »
« Sait » (comme tout le monde le sait ! ;-)), est la troisième personne du singulier au présent de l’indicatif du verbe savoir. « S’est », comme nous l’avons vu plus haut, est la version pronominale au présent de l’auxiliaire être. Le mieux à faire quand on a un doute sur l’écriture de l’un ou de l’autre est de les conjuguer à l’imparfait.
Exemple : On sait (savait) tous que c’est (c’était) compliqué d’apprendre la langue française dans ses moindres détails.
Voilà, c’est tout pour le moment ! Si vous en êtes d’accord et que cela peut vous aider dans la rédaction de vos documents, je vous donnerais régulièrement des petits trucs pour ne pas trop écorcher notre belle langue qu’est la langue française. Si vous souhaitez que j’intervienne sur des règles d’orthographe ou de grammaire bien précise, n’hésitez pas à m’en faire part ! J’ajouterai que j’ai du mal à comprendre comment on peut encore faire des fautes d’orthographe de nos jours, quand on travaille du matin au soir avec des correcteurs d’orthographe en compagnie de notre fidèle ami Wikipédia ! Le problème, c’est que nos fameux correcteurs ne corrigent ni la syntaxe ni le fait d’employer un homonyme… A bon entendeur !